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GILETTI.
––––––Ell’ m’ donne son cœur de rosière,
––––––Et moi, je lui donne mon nom.
MARIETTA.
––––––Les amis pleins d’une gaîté franche
GILETTI.
––––––Nous suivaient en riant un brin,
MARIETTA.
––––––Les deux bras autour de la hanche,
GILETTI.
––––––Et s’ dandinant avec entrain.
MARIETTA.
––––––Les oiseaux chantant sur la branche
GILETTI.
––––––Nous répétaient leur gai refrain :
––––––Coui, coui, etc.
L’HOTE.

En voilà assez ! vous chantez, j’en suis bien aise, il faut travailler maintenant.

GILETTI.

Ah ! pardon, not’ maître, pas moi, vous m’avez promis trois jours de congé.

MARIETTA.

Trois jours de congé !

GILETTI.

Nous y tenons !

MARIETTA.

Trois jours, c’est pas de trop, pour une lune de miel.

L’HOTE.

Je vous les ai promis, je vous les donne ; je vous ai mariés, parce que vous étiez tout le temps fourrés dans les petits coins à vous embrasser. On ne pouvait plus rien obtenir de vous. (Mouvement du Marietta.) Ce n’est peut-être pas vrai ce que je dis là ?