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Quand au plaintif amant de Laure…
À son instar, — je te connais —
Tu feras sur ta môme éclore
De purs italiens sonnets.

Puis, chaque an, à la même date,
Selon l’ordinaire statut,
Tu soumettras une cantate
Napolitaine à l’Institut.

Ton directeur, si frais, si rose,
À l’esprit toujours en éveil,
Saura te donner, bien qu’en prose,
À cet égard, le bon conseil.

Et voilà ! Pendant quatre années,
En cette villa Médicis
Tu rouleras tes destinées,
Et tu nous reviendras, mon fils,

De la terre virgilienne
Ivre de gloire et de succès,
Expert en langue italienne,
Mais ne sachant plus le français.