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ANTHOLOGIE DES POÈTES DE MONTMARTRE

pour qui il composa les blasons et les devises de la Comédie humaine.

Louis de Gramont a collaboré assidûment à un grand nombre de journaux : à la Lune Rousse, a la Petite Lune, au Mot d’ordre, à la Marseillaise, à l’Intransigeant, à l’Eclair, à l’Aurore, etc. Romancier, il a publié : La Locataire de Madame Biou, la Bonne Auberge, le Petit Café, la Petite Mignonnot, la Joconde, etc. Auteur dramatique, il a fait jouer sur nos principales scènes : Rolande, Simone, Lucienne ; une adaptation de Shakespeare : Othello, et une traduction intégrale : Jules César ; il a également écrit quelques livrets d’opéra : Esclarmonde, pour Massenet, Astarié, pour Xavier Leroux, Aphrodite, pour Camille Erlanger. Dans ces diverses pièces qui, toutes, ont été aussi bien accueillies des lettrés que du grand public, il s’est révélé comme un écrivain de talent, un auteur érudit et un poète habile. Le ministre des Beaux-Arts a eu, l’an dernier, l’heureuse idée de le nommer professeur d’histoire du théâtre et de littérature dramatique au Conservatoire.

La Muse à Bibi, qui a paru d’abord sans nom d’auteur, puis avec la seule signature d’André Gill, est due en réalité à la collaboration de Gill et de Louis de Gramont. La plupart des pièces qui composent ce recueil ont été publiées primitivement dans un petit journal satirique, rédigé en argot populaire, la Petite Lune, dont Gill était le dessinateur et le rédacteur en chef et Louis de Gramont le principal rédacteur.

Des quatre pièces que nous reproduisons, nous croyons savoir que Nocturne et Déménagement sont d’André Gill et les deux autres : La Levrette et le gamin et Crémerie, de Louis de Gramont.