il adopte, et quand même il n’adopterait ni l’un ni l’autre ; et il n’y pas raisonnablement d’objection à examiner un athée sur les preuves du christianisme, pourvu qu’il ne soit pas obligé d’en faire une profession de foi. Cependant les examens sur les branches les plus élevées de la science devraient, suivant moi, être tout à fait facultatifs. Ce serait accorder un pouvoir trop dangereux aux gouvernements que de leur permettre de fermer l’entrée de toutes les carrières, même de l’enseignement, sous prétexte qu’on ne possède pas à un degré suffisant les qualités requises ; et je pense avec Guillaume de Humboldt que les grades ou les autres certificats publics de connaissances scientifiques ou professionnelles devraient être accordés à tous ceux qui se présentent à l’examen et qui le passent avec succès, mais que de tels certificats ne devraient donner d’autre avantage sur des rivaux que la valeur qu’y attache l’opinion publique.
On voit là un cas où, par suite de notions de liberté mal comprise, des obligations morales ne sont point reconnues et des obligations légales ne sont point imposées, alors que les unes et les autres seraient extrêmement nécessaires ; mais ce cas n’est pas le seul.
Le fait lui-même de donner l’existence à un être humain est une des actions dans le cours d’une vie humaine qui entraînent le plus de responsabilité.