entre deux parties contractantes ont été suivies de conséquences pour d’autres, si elles ont placé des tiers dans une position particulière, ou si, comme dans le cas du mariage, elles ont donné naissance à des tiers, les deux parties contractantes ont vis-à-vis de ces tiers des obligations dont l’accomplissement sera grandement affecté par la continuation ou la rupture de leurs relations.
Il ne s’en suit pas, et je ne puis pas admettre que ces obligations aillent jusqu’à exiger l’accomplissement du contrat, au prix du bonheur de la partie résistante ; mais elles sont un élément nécessaire dans la question, et même si Humboldt soutient qu’elles ne doivent pas faire de différence dans la liberté légale qu’ont les parties de se délier de leur engagement (et je prétends aussi qu’elles ne devraient pas faire beaucoup de différence), ces obligations font nécessairement une grande différence dans la liberté morale. Une personne est obligée de peser tout ceci avant de se résoudre à une mesure qui peut tant affecter les intérêts d’autrui, et si elle n’accorde pas la considération voulue à ces intérêts, elle est moralement responsable des conséquences funestes. Si j’ai fait des remarques d’une telle évidence, c’est afin de mieux éclaircir le principe général de la liberté, et non pas parce qu’elles sont nécessaires sur cette question qui, au contraire, est toujours discutée comme si