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que quelques personnes abuseraient de la facilité, mais encore ne convient qu’à un état de société dans lequel les classes ouvrières sont traitées ouvertement comme des enfants ou des sauvages et placées sous une éducation de contrainte, faite pour préparer leur future admission aux privilèges de la liberté. Ceci n’est pas le principe d’après lequel les classes ouvrières sont gouvernées dans tout pays libre, et quiconque estime la liberté à sa juste valeur ne consentira jamais à ce qu’elles soient gouvernées ainsi, à moins qu’on n’ait épuisé tout en vain pour les former à la liberté et les gouverner comme les hommes libres, et qu’on n’ait obtenu la preuve définitive qu’elles ne peuvent être gouvernées que comme des enfants. Le simple exposé de l’alternative, montre l’absurdité qu’il y aurait à supposer que de tels efforts aient été faits dans aucun cas dont il faille nous occuper ici. C’est seulement parce que les institutions de notre pays sont un tissu de contradiction, qu’on y voit mettre en pratique des choses appartenant au système du gouvernement despotique ou paternel, comme on l’appelle, tandis que la liberté générale de nos institutions empêche d’exercer le contrôle nécessaire pour rendre la contrainte vraiment efficace comme éducation morale.

On a démontré dans les premières pages de cet essai, que la liberté de l’individu dans des choses qui ne touchent que lui, implique la liberté pour