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CHAPITRE IV

Des limites au pouvoir de la société sur l’individu.

Où sont donc les justes bornes de la souveraineté de l’individu sur lui-même ? Où commence le pouvoir de la société ? Combien de la vie humaine doit-il être attribué à l’individualité et combien à la société ? Chacune d’elles recevra la part qui lui revient, si chacune a celle qui l’intéresse le plus particulièrement. L’individualité doit gouverner cette partie de la vie qui intéresse principalement l’individu, et la société cette autre partie qui intéresse principalement la société.

Quoique la société n’ait pas un contrat pour base, et quoiqu’il ne serve de rien d’inventer un contrat pour en déduire des obligations sociales, néanmoins tous ceux qui reçoivent la protection de la société lui doivent un retour pour ce bienfait. Le fait seul