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d’abord dans une seule de ses branches, au sujet de laquelle le principe ici établi est reconnu, sinon entièrement, du moins jusqu’à un certain point, par les opinions courantes. Cette branche est la liberté de penser, dont il est impossible de séparer la liberté analogue de parler et d’écrire. Quoique ces libertés forment une partie importante de la moralité politique de tous les pays qui professent la tolérance religieuse et les institutions libres, cependant les principes et philosophiques et pratiques sur lesquels elles reposent, ne sont peut-être pas aussi familiers à l’esprit public, ni aussi complétement appréciés par les chefs de l’opinion eux-mêmes qu’on pourrait s’y attendre. Ces principes, sainement compris, sont applicables à bien plus qu’une division du sujet, et un examen approfondi de cette partie de la question sera, je le crois, la meilleure introduction au reste. C’est pourquoi ceux qui ne trouveront rien de nouveau dans ce que je vais dire, voudront bien, je l’espère, m’excuser si je m’aventure à discuter une fois de plus un sujet qui a été débattu si souvent depuis trois siècles.