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Le sujet abordé est le copyleft. Le copyleft ne se laisse pas facilement apprivoiser. Technique, nouveau et décalé, son approche demande une contextualisation importante. Le copyleft est la possibilité donnée par un auteur (un artiste, un informaticien, ou quiconque produit un travail soumis au droit d’auteur) d’utiliser, copier, étudier, modifier et distribuer son œuvre à l’utilisateur, avec la restriction que celui-ci devra laisser l’œuvre sous les mêmes conditions d’utilisation, y compris dans les versions modifiées ou étendues.

Ce concept soulève une série de questions essentielles. Il est le déclencheur d’une réflexion qui touche plusieurs aspects de notre société. Il comprend des facettes économiques, juridiques, politiques, informatiques, sociologiques et philosophiques. Une analyse strictement philosophique serait par trop réductrice, dès lors, nous aborderons le sujet avec un « regard philosophique ». C’est-à-dire, en nous positionnant a priori dans une démarche de compréhension des principes généraux et d’une analyse des fondements du concept, sans catégorie académique, sans nous restreindre dans le type de principes ou de fondements. Pour ce travail, nous devons circonscrire des champs d’analyse, ceux qui nous semblent les plus pertinents.

Pour rencontrer l’objectif principal et rester dans le cadre académique, nous avons décidé de présenter une introduction « philosophique » au copyleft. Ce choix permet d’ouvrir les différentes perspectives intellectuelles et de créer une cohérence plus évidente dans les arguments. La contextualisation donne à voir le terreau de la réflexion et offre, à la personne attentive, les indices de l’émergence d’une pensée. De son côté, l’exemple montre, lorsqu’il est didactisé, une proximité qui facilite la compréhension. L’analyse se trouve grandement aidée par ces démarches préliminaires, mais elle doit encore se retourner vers les idées qui l’ont précédée et, finalement, faire éclore une conclusion, temporaire par essence.

Ce mémoire est structuré de telle sorte que le lecteur puisse lire le texte sans devoir jongler entre les chapitres pour comprendre une notion, un concept ou un mot. Ce procédé n’est pas exempt de défaut, notamment certaines répétitions inévitables. Cependant, une structure claire, associée à une simplicité de lecture, participe à la bonne assimilation du texte et de sa pensée.