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VICTOR COUSIN
NOTICE

LUE DANS LA SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE DU 16 JANVIER 1869

MESSIEURS,

Je ne puis me défendre d’une vive émotion, en venant aujourd’hui vous entretenir du cher et illustre confrère avec qui j’ai passé trente-cinq années au sein de cette Académie, de l’ami à côté duquel j’ai vécu près d’un demi-siècle dans l’intimité d’une tendre affection, sous le charme d’un intarissable esprit. L’éloge qui m’est prescrit comme un devoir académique devient, en cette occasion, une dette de mon cœur, tâche à la fois triste et douce que l’amitié m’aidera à accomplir tout autant que l’admiration. Il me sera facile d’accorder la louange avec la justice dans tout ce que je dirai du beau génie, de l’âme