L’époque qui fait le sujet de ce chapitre, fut moins remarquable par les événements, que par la séparation de plus en plus prononcée des partis. À mesure que des changements s’opéraient dans l’état et dans les lois, ceux dont ils blessaient les intérêts ou les opinions, se déclaraient contre eux. La révolution avait eu pour adversaires, dès le commencement des états-généraux, la cour ; dès la réunion des ordres et l’abolition des privilèges, la noblesse ; dès l’établissement d’une seule assemblée, et le rejet des deux chambres, le ministère et les partisans du gouvernement anglais. Elle eut de plus contre elle, dès l’organisation départementale, les pays d’états ; dès le décret sur les biens et sur la constitution civile du clergé, tout le corps ecclésiastique ; dès les nouvelles lois militaires, tous les officiers de l’armée. Il semble que l’assemblée n’aurait point dû opérer tant de changements à la fois, pour ne pas se