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S’étant fait ordonner ministret il publia divers opuscules, mit en ordre la liturgie, voyagea dans pluieurs contrées de l’Europe, alla fairedes conversions dans le Groënland, expédia des missionnaires, et voulut même entreprendre la conversion des juifs mais il abandonna ce projet, pensant que l’époque de leur entrée dans le christianisme n’était pas encore arrivée. Il mourut en 1760, regardé comme le fondateur de l’Unité —des frères. Voy. Moraves, Hekrnhuters.

ZIOO-DQ SIO observance bouddhique pratiquée dans le Japon son nom signifie observance du pays de la pureté cette secte fut introduite dans le Japon l’an 1207 de notre ère. Elle fut postérieurement modifiée, et divisée en deux branches dont la première reçut le nom de Zin-zeï riou ghi, ou secte de Zin-zeï, et l’autre celui de Sei-zan-riou-ghi, ou secte de la montagne occidentale, d’après un temple de ce nom, dans le palais même du Daïri.

ZIO-ZITS SIO, c’est-à-dire l’observance du livre Zio-zits ou de la félicité parfaite. Secte bouddhique répandue dans le Japon par le prêtre To-zi, revenu de la Chine l’an 737 de notre ère.

ZISELBOG, divinité des anciens Slaves ; c’était la personnification de la lune, et comme telle elle partageait, les hommages’ rendus au soleil.

ZI-SIO, secte ou observance bouddhique introduite dans le Japon, l’an 1275 de notre ère, par le prêtre Itsi-pen.

ZIWIÉNA, déesse des Slaves, correspondant à la Cérès des Latins.

ZIZA, ou CISA, déesse adorée dans la Germanie et dans la Noricie.

ZLEBOG, le dieu malfaisant, principe du mal, redouté par les anciens Slaves ; c’est lui qu’on appelait aussi Tchernobog, le dieu noir. On lui attribuait tous les maux qui affligent l’humanité ; c’est pourquoi on lui offrait des sacrifices sanglants, afin de se le rendre propice.

ZLOTABABA, c’est-à-dire la Vieille d’or divinité des Slaves qui la donnaient pour mère à Bielbog, le dieu blanc, et à Tchernobog, le dieu noir. La statue de la déesseportait entre ses bras un enfant qu’on appelait son petit-fils. Zlotababa rendait des oracles, et, en retour, les fidèles lui apportaient des offrandes. Ceux d’entre eux qui venaient les mains vides déchiraient des lambeaux de leurs vêtements ou coupaient une mèche de leurs cheveux., pour lui en faire hommage. Elle avait pour époux Hladolet, l’affamé, personnification du temps qui dévore tout. Cette déesse était encore adorée chez plusieurs autres peuples du Nord. Les peuples qui habitent près du fleuve Oby, vénéraient une déesse sous le nom de Vieille d’or, au rapport d’Hérodote. Elle rendait également des oracles, et on l’invoquait avec confiance dans les fléaux publics.

Herbestein parle aussi d’une Vieille d’or, adorée sur les frontièresde la Tartarie septentrionale, qui tient un enfant dans ses bras, et dont la grandeur et la grosseur sont énormes. Autour d’elle on voit des trompettes et autres instruments, où le vent s’engouffre, et qui produisent un bruit continuel .qu’on entend de fort loin.

ZNICZ ou Znitch, dieu du feu chez les anciens Slaves. On entretenait en son honneur un feu sacré et perpétuel plusieurs villes lui avaient élevé des temples, où on lui sacrifiait une partie des dépouilles enlevées sur les ennemis, et souvent même des prisonniers chrétiens : On recourait à lui dans les maladies dangereuses. Des ministres intéressés étaient ses interprètes et dictaient aux malades les réponses qui pouvaient attirer les plus riches offrandes

ZOARA. C’est ainsi qu’on nommait chez les Scythes, dans les anciens temps, des troncs d’arbres, ou quelques colonnes sans ornements qu’ils élevaient en l’honneur d’e leurs dieux. On appelait ces sortes de cippes Zoara, parce qu’on les pelait s’ils étaient de bois, et qu’on les lissait un peu s’ils étaient de pierre. Chez 1 es Grecs mêmes, en ces tempslà, l’image de Diane n’était qu’un morceau de bois non travaillé, et la JunonThespienne n’était qu’un tronc d’arbre coupé. Bientôt la sculpture fit de bois et de pierre des statues qui attirèrent plus de respect aux dieux, et qui valurent une grande considération à l’art de la statuaire. La beauté des ouvrages d’un seul sculpteur fit honorer la mémoire de plusieurs grands hommes, dont les tombeaux devinrent des temples.

ZOHRA, nom de la planète de Vénus adorée par les anciens Arabes. Le vendredi lui était consacré.

ZOOGONES. Les Grecs appelaientainsi les dieux qui présidaient à la conservation de la vie de tous les animaux, et auxquels on attribuait le pouvoir de la prolonger. Les rivières et les eaux courantes leur étaient consacrées. Jupiter tenait le premier rang parmi les dieux Zoogones, parce qu’il était considéré comme l’auteur et le conservateur spécial de la vie.

ZOOLATRIE, genre d’idolâtrie qui consiste à rendre aux animaux les honneurs divins la zoolatrie était particulière aux Egyptiens, qui conservaient dans presque tous les sanctuaires des animaux vivants. Ces animaux y avaient sans doute été placés originairement dans un but symbolique, mais le peuple n’avait pas tardé à prendre le change, et à les adorer réellement comme autant d’êtres divins, ainsi que l’atteste toute l’antiquité.

ZOROASTRE, en pehlwi Zarodot, en zend Zeretochtro, en persan Zerdust ; auteur ou réformateur du magisme, religion des anciens Perses, des Parthes et des Guèbres actuels il naquit probablement en Médie, dans d’Adherbidjan, sous le règne de Gouschtasp peut-être Hystaspe, père de Darius Ier. Sa vie est toute légendaire, et il est très-difficile, pour ne pas dire impossible, d’extraire la vérité historique de la multitude de fables dont elle est composée. Nous allons en donner un abrégé.

Son père s’appelait Spitaman et sa mère Dogdo. Celle-ci, étant grosse de cinq mois et vingt jours, eut un songe extraordinaire. Elle