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ties, et POUJOULAT, Corresp. d’Orient, lettr. CXXXVI, tom. V, pag. 489-510.] TYRAN. Ce terme se prend ordinairement en un sens odieux dans notre langue, pour un prince qui abuse de son autorité pour opprimer ses sujets et pour vexer ses voisins. Mais dajas le Grec et dans le Latin tyrannus se prend souvent en bonne part ; et anciennement il n’y avait point de différence entre la signification de tyrannus et de rex : Ni. hil intererat (a) apud majores inter tyrannum etregem.Dansla suite, le nom de tyran devint odieux, surtout dans les villes libres. Les auteurs sacrés se servent quelquefois du nom de tyrannus pour marquer un prince, un roi. Par exemple, Esther, VI, 9 : Primus de regiisprincipibusac tyrannis. L’Hébreu (b) lit : Parthumim, qui paraît répondre au grec paratimios, un homme illustre. On lit le même terme de Parthumim dans Daniel, I, 3, où il est aussi traduit par tyrannus. Mais dans le même Daniel, III, 2, 3, on lit dans l’Hébreu gedabrœi au lieu de tyrannus, qui est dans le Grec et dans le Latin. Dans Job, XXXIV, 19, tyrannus répond à l’hébreu sar, un prince ; et au chap. XXXV, 9, il répond à rabbim, des puissants. Dans Ezéchiel, XXIII, 23, tyrannus se met pour l’hébreu (c) schuah. Dans Abacuc, 1, 10, tyrannus est mis pour l’hébreu rasen, qui signifie un satrape, un gouverneur, et qui est apparemment le même quesaren ou suren, un grand seigneur. Je ne parle point des livres écrits en grec, comme la Sagesse, l’Ecclésiastique et les Machabées, où le nom de tyrannus se met tantôt en bonne et tantôt en mauvaise part, comme parmi les autres auteurs grecs. TYRAN. Il est dit dans les Actes des apôtres (d) que saint Paul étant à Ephèse, et voyant que les Juifs auxquels il prêchait, au lieu de se convertir, s’endurcissaient de plus en plus, se retira de leur compagnie, n’alla plus prêcher dans leur synagogue, et se mit à enseigner lous les jours dans l’école d’un certain Tyran. On dispute quel est ce Tyran. Quelques-uns (e) croient que c’était un prince ou un grand seigneur qui lui fournissait sa maison pour y rassembler ses disciples.Mais la plupart sont persuadés que ce Tyran était un gentil converti et ami de saint Paul chez qui il se retira. Le nom de certain Tyran se peut dire également d’un homme de ce nom et d’un prince souverain. D’ailleurs le nom de Tyran était alors trop odieux pour le donner sans correctif à un homme dont on n’aurait eu à dire que du bien. Quelques manuscrits grecs lisent Tyrannios au lieu de Tyrannos ; et d’autres exemplaires portent qu’il enseignait depuis la cinquième jusqu’à la dixième heure. On trouve dans l’histoire plus d’un homme dti nom de Tyranntu. TYRATABA, bourgadeprèsdelamontagne de Garizim (f), où plusieurs Samaritains s’étant assemblés en armes à la suite d’un imposteur, qui leur promettait de leur découvrir des vàses sacrés que Moïse y avait autrefois enfouis, Pilate, qui en fut averti, marcha contre eux, leur livra bataille, les mit en fuite, en tua un grand nombre et prit plusieurs prisonniers, dont il fit ensuite décapiter les plus considérables. Cela arriva l’an de Jésus-Christ ou de l’ère vulgaire 36. u UBIL, Ismaélite, intendant des chameaux de David (1 Par. XXVII, 30 : Sun , Obil ou Abil). Ubil ou Ubal, en arabe, signifie un chamelier. David donna le soin de ses chameaux à un Ismaélite, parce que ces peuples connaissent mieux que d’autres la manière d’élever et de conduire ces animaux, qui étaient fort communs dans leur pays. ULAI. C’est le fleuve Eulée, qui coule près de la ville de Suse en Perse. Daniel (g) eut une fameuse vision sur le fleuve d’Eulée , et à la porte de ce fleuve, c’est-à-dire, vers la porte de la ville qui regardait l’Eulée. Il eut cette vision la troisième année de Balthasar, roi de Perse, du monde 3447 , avant JésusChrist 553, avant l’ère vulgaire 557. ULAM, [fils de Sarès et petit-] fils de Machir et de Maacha, et père de Badan , de la tribu de Benjamin. [Lisez de la tribu de Manassé.] 1Par.VII, 16, 17. (a) Servius, in Mneid.I. IV (b) Esth. vi, 9. Diarns (c) yitj Schuah. Ezech. XXIII, 23. Id) Acl. xrx, 9. An de Jésus-ChristSt ou 55. (e) Lur. Erasm. Ctuel.Gitan. Cnactbull.. elc. U) Joseph. Anliq.I. XVIII, c. v, p. 623. ULAM, fils d’Esec, de la tribu de Benjamin. [Voyez ASEL et le verset 40 de l’endroit indiqué].I Par. VIII, 39, 40. ULAM, nom de lieu. Eusèbe (h) dit qu’il y a un bourg nommé Ulamma, à douze milles de Diocésarée, vers l’orient. ULAMAIS.Les Septante disent que l’ancien nom de la ville de Dan était Ulamaïs : mais l’Hébreu porte (i)Ulam-Laïs, qui se traduit parautrefois Laïs, et le vrai nom ancien de Dan était cerlainement Laïs, comme il parait par Judic. XVIII, 7. 14. ULAM-US, ou ULAM-Luz. Les Septante l’ont pris comme si c’étaitl’ancien nom de Béthel ; tllais l’Hébreu porte (/) Ulam-Lllz , c’est-à-dire, autrefois Luz. La ville qui s’appela dans la suite Béthel se nommait auparavant Luz (k). ULATHA, ville située entre la Galilée et1 ? Trachonilc. Joseph.Anliq. 1. XV, c. xm. (g)Dan.vin, 2, 16. (h) Euseb. in oùUnovt., (i) Judic. XVlll, 29. UJH D71N (i)Genesxvw, 19.TDoSlK èÏà Vide tiieron. in Belhel.