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Saugrain et Pierre Mattin. Maintenant,

« quoique la première édition contienne les premières

« épreuves des gravures, elle est moins estimée que la seconde, » dit M. Quérard : c’estque, gé néralement, on a plus besoin du texte que des gravures.

Sur la seconde édition, il en fut publié une troisième en 6 vol. in-8°, Toulouse, N.-Etienne Sens, et Nîmes, Gaude, père, ftis et compagnie, 178a, sans gravures. On a dit que, donnée par l’abbé Bondet, elle avait été corrigée et. augmentée ; le titre porte bien ces mots, mais, jusqu’à ce moment, je n’y ai rencontré ni correction ni augmentation. Je crois que cette troisième édition n’est que la reproduction servile d.e la seconde : on y retrouve les mêmes inexactitudes et les. mêmes défauts ; car le Dictionnaire de la Bible par D. Calmet n’en est guère plus exempt que celui de Simon ; et même, si on l’examine, on y remarque des défauts plus graves de plus d’un— genre. « C’est dommage, dit Feller, en parlant de cet ouvrage, que l’érudition « l’emporte souvent sur l’exactitude, sur une critique exacte et sévère ; que les difficultés y « soient quelquefois proposées ou même aggravé-es, plutôt que véritablement éclaircies., et qu’on « y trouve laplupart des défauts ou des inconvénients du Commentaire. »

La seconde édition fut faite avec

précipitation : l’auteur et les éditeurs désiraient qu’elle parût pour arrêter-la contrefaçonqu’on faisait de la première à Genève. On reconnaît en effet que plusieurs « rticles traités dans l’ouvrage primitif et dans le Supplément n’ont pas été refondus, et que l’auteur s’est borné à réunir à la hâte ces espèces de fragments ; il en fut de même pour. d’autres fragments qui ne faisaient point partie de la première édition. Voilà la vraie manière d’expliquer le défaut de méthode et les répétitions qu’onremarque dans la seconde.

Malgré ses défauts, cet ouvrage, annoncé, publié sous le nom d’un savqnt qui faisait autorité, fut préféré à celui de Simon. Le public le crut bon, et aucun auteur français n’a entre pris de lui ravir, par un ouvrage meilleur, laplaceqvÇil occupe dans l’opinion, Le style de l’auteur a été l’objet de quelques reproches plus ou moins fondés. Dom Calmet avait plus de science que d’esprit, et ses ouvrages sur l’Ecriture sainte sont plus utiles que charmants ; on q cité Voltaire, mais on a pillé Calmet.

Depuis 1730, çpoyue où parut lu-seconde édition du Dictionnaire, on n’a fait à cet ouvrage aucune amélioration ; cependant, outre que toute œuvre humaine est susceptible d’être perfectionnée, les sciences, dontil errasse, pour ainsi dire, l’universalité, ontfait d’immenses progrès, au nivfa.u desquels ilimporte de l’élever. Je-n’ai pas à examiner s’il serait plus à propos, sous divers rapports, de faire un nouveau Dictionnaire de la Bible ; il s’a.git de reproduire celui de dom Calmet, savant d’un autre âge, à l’autorité duquel il ne paraît pas dans le nôtre qu’il soit possible ou permis de s’élever.. C’est ce qu’a compris l’éditeur dfis Cours complc-ls et de l’Encyclo.péwe ecclésiastique. Choisi par luipour actualiser l’ouvragedu docte bénédictin, pour le co.rriger et le compléter, je m’acquitterai de cette tâche dans toute l’étendue du cercle qui m’est ouvert et dans les limites-qui me sont tracées, suivant les matériaux qui seront mis à ma disposition. Identifié avec le dessein, la méthode et le but de dom Cabnet, je le suivrai pas àpas ; mon intention est de faire ce qu’il ferait lui-même s’il était à ma place. Je crois inutile d’entrer dans les détails ; j’ajouterai seulement que la loi la plus sévère m’est imposée de respecter scrupuleusement le texte die l’auteur. Mes corrections auront pour objet les inexactitudes relatives aux personnes et aux choses, les autres fautes ou erreurs de divers genres que je pourrai découvrir, mais non point les fautes purement grammaticales ou littéraires. C’est en effet l’ouvrage de Dom Calmet, et non pas le mien. A. F. JAMES,


Novembre 1844.

Auteur d’une Histoire de IVAncien et du Nouveau

Testament, et d’un Dictionnaire de 1Ecriture

sainte.

Les perfectionnements de cette quatrième et dernière édition du Dictionnaire de la Bible viennent de deux auteurs, et sont de plusieurs sortes.

M. A. Sionnet, à qui fut en premier lieu confié le soin d’actualiser cet excellent ouvrage, Va enrichi dequelques articles nouveaux et deplusieurs notes.