Cette leçon fut troublée par quelques signes d’une insolente désapprobation. Les individus qui se les permirent, soulevèrent l’indignation de tout l’auditoire ; reconnus à la sortie du cours, ils furent poursuivis par les huées de la foule.
Le mercredi suivant, M. Quinet, dans une leçon qui restera, établit notre droit, le droit de la liberté du professeur. Les journaux se déclarèrent successivement pour nous (le National et le Constitutionnel, le 5 mai ; les Débats, le 13 ; la Revue des deux Mondes, le 15 ; le Courrier, le 17 ; la Revue indépendante, le 25). Le Siècle reproduisit les leçons de M. Quinet, et les miennes.
Une nouvelle revue dont le premier numéro parut le 15 mai, en donna des extraits (Journal de la liberté religieuse, dirigé par M. Goubault) ; des fragments considérables furent insérés par divers journaux des départements et de l’étranger : Journal de Rouen, Écho de Vésone, Courrier de Lyon, Espérance, Helvétie, Courrier Suisse, etc., etc.
Le jeudi 11 mai, plusieurs de mes collègues et de mes plus illustres amis, français et étrangers, voulurent, en quelque sorte, protester par leur présence contre ces indignes attaques, et me firent l’honneur d’entourer ma chaire.