sa vieillesse. La Tour d’Auvergne ne le permit pas.
Nul doute que les graves circonstances où la France se trouvait alors n’aient aussi contribué puissamment à sa détermination. Les dangers extérieurs étaient toujours grands ; et celui du dedans était plus grand encore. Une atonie extraordinaire se faisait sentir depuis la Terreur. Une réaction déplorable d’égoïsme, de corruption, énervait la République et la rendait incapable de résister à l’insolence de ses ennemis rassurés. Aucun temps, plus que celui-là, n’eut besoin d’exemples de vertus austères. La Tour d’Auvergne en jugea ainsi, et partit, comme soldat, non dans la brillante armée d’Italie, où pourtant se trouvaient alors la plupart de ses grenadiers de l’armée d’Espagne, mais dans la sage, la sérieuse, la républicaine armée du Rhin, celle qui conservait le mieux la tradition des premières armées de la République.