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LA TOUR D’AUVERGNE

vaux qui parle ici), un bassin pour l’eau à boire, et l’autre pour laver. Nous réunîmes dans un réservoir différents filets d’eau dont plusieurs se perdaient. Il y travaillait souvent de ses mains, pour que la chose allât plus vite. Il avait ombragé cette fontaine d’une manière agréable, dans le vallon solitaire où elle se trouvait, et il allait souvent s’y livrer à l’étude et à la méditation. »

Un jour qu’il se baignait à la mer, il vit deux soldats entraînés par la marée. Il s’élança et faillit se noyer. Heureusement on les sauva tous.

C’est là, aux Pyrénées, que le trouva la Révolution, et que les officiers de son régiment le pressaient d’émigrer. Nous avons dit sa belle réponse. Si nous en croyons son dernier biographe (hostile cependant à la Révolution), il y eût ajouté un mot fort sévère pour les émigrés : « Périssent les lâches qui abandonnent le pays, au moment du péril ! »