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Elle doit sa force à une coalition qui intrigue au sein de la Convention.

Elle domine au Comité de sûreté générale. On a opposé ce Comité au Comité de salut public et cons titué ainsi deux gouvernements.

Des membres du Comité de salut public entrent dans ce complot.

Il faut épurer, subordonner le premier, épurer même le second, rétablir l’unité du gouvernement sous la Convention qui en est le centre et le juge.

Au moment où il se tut, Rovère disait à Lecointre :

« C’est le moment, il faut lire ton acte d’accusation…

— Non, dit-il, il attaque les Comités. Ils vont se détruire entre eux. »

Et tout haut : « Je demande l’impression. » — Bourdon : « Je m’y oppose… Renvoyons à l’examen des Comités. »

Barère appuie l’impression et Couthon la veut à grand nombre, pour envoyer à toutes les communes. La chose est décrétée ainsi. Vadier, sans se décourager, reprend pour son Comité, incidente sur la Mère de Dieu.

Mais Cambon s’est élancé : « Avant d’être déshonoré, je parlerai à la France ! » Il explique le décret attaqué, et finit par cette explosion : « J’ai dénoncé toutes les factions, quand elles attaquaient la fortune publique… Toutes, elles m’ont trouvé sur leur route… C’est l’heure de dire la vérité :