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de l’importance des résultats qu’il en attendait.

Cette baliste, cette catapulte, cette grande machine de guerre qu’il roulait contre l’ennemi, pour lui préparer le chemin, d’après la stratégie du temps, il fallait faire marcher devant une forte adresse jacobine.

. Le 6 thermidor au soir, Couthon chauffa la chose. Il dénonça aux Jacobins le renvoi des canonniers, le don des canons à l’École de Mars, fit voter l’adresse qui, le 7, fut lue à la Convention.

Elle était violente, mais vague. Sauf le mouvement des armées (c’est-à-dire Carnot) attaqué assez clairement, le reste flottait. Elle accusait les indulgents. Mais il fallait véritablement être bien au courant de la polémique du temps pour reconnaître là ceux qu’on désignait, Fouché et Dubois-Crancé. C’étaient eux qu’en réalité les Jacobins venaient de rayer comme indulgents.

Dubois-Crancé répondit. Il réfuta pour la dixième fois la calomnie cent fois redite et récemment par Robespierre, d’avoir laissé échapper les insurgés lyonnais. La Convention lui accorda qu’un rapport fût fait sous trois jours, prenant visiblement à cœur cette cause, qui était celle de deux cents représentants revenus de mission.

Ce qui porterait à croire que, dans la société jacobine, travaillée et partagée par l’intrigue de Fouché, cette influence avait été forte jusque dans l’adresse, c’est que cette pièce, destinée à fortifier Robespierre, rappelait, par une inconséquence, vou-