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CHAPITRE II

MOUVEMENT DES DEUX PARTIS. — RORESPIERRE AU COMITÉ. (1er-5 THERMIDOR, 19-23 JUILLET 1794).


Attitude menaçante des robespierristes. — Les Comités subordonnent le bureau de police robespierriste. — Robespierre revient au Comité, accuse Carnot. — Essai de rapprochement. — Quelles têtes demandait Robespierre.


Robespierre avait perdu beaucoup de sa force morale. Ses forces matérielles étaient tout entières.

Ni lui ni ses adversaires ne voulaient agir. Ils s’en tenaient aux paroles. Aux dénonciations plus ou moins directes des Jacobins contre les comités répondaient dans la Convention les allusions de Barère.

Mais, quelque éloignement qu’eût Robespierre pour en venir aux actes, le parti pouvait dépasser son chef. Ce parti était comme ivre de la bataille de Fleurus. La poudre lui montait à la tête. Si Saint-Just avait brisé l’épée de la coalition, comment Henriot et ses braves ne briseraient-ils pas à Paris la plume des comités ?

Henriot était terrible. Dans Paris, hors de Paris,