CHAPITRE III
LES CONSPIRATIONS DE FABRIQUE. — CELLE DE BICÊTRE. MORT D’OSSELIN (24 JUIN-1er JUILLET 1794).
Effets tout-puissants de la calomnie. — Les colporteurs de Paris. — Nécessité de gagner une bataille ; Fleurus, 26 juin. — Sage conseil de Payan à Robespierre. — Il sembla croire plutôt Herman. — Eut-il connaissance des machinations d’Hcrman ? — Herman purge les prisons, Bicêtre. — Exécution d’Osselin mourant.
Toutes les conditions de l’horreur et du ridicule
s’étaient réunies. Le Comité de sûreté, dans son
drame atroce, mêlé de vrai et de faux, avait dépassé
à la fois la comédie, la tragédie, écrasé tous les
grands maîtres.
La violence des contrastes, l’inattendu des surprises, avaient donné à la pièce des effets terribles, inouïs, et de déchirante pitié, et de rire, à rendre fou. L’immuable et l’irréprochable, surpris dans le pas secret d’une si leste gymnastique, montré nu entre deux masques, ce fut un aliment si cher à la malignité qu’on crut tout, on avala tout, on n’en rabattit pas un mot. Philosophe chez le menuisier, messie des vieilles rue Saint-Jacques, au Palais-Royal soute-