mission, goûter le bonheur des âmes sensibles…, je le dis, la Patrie est sauvée. »
La droite et le centre rendirent ce jour-là à Robespierre tout ce qu’ils en avaient reçu de sécurité, le 3 octobre, quand il couvrit les soixante-treize. Tous (spécialement les prêtres de la Convention) croyaient ne vivre que par lui. Au moment même il les servait : il emprisonnait Chaumette, guillotinait Clootz, tuant d’un seul coup, sans en parler, le culte de la Raison. Qui menaçait Robespierre ? Sur qui allait-il frapper ? Non sur la droite à coup sûr, mais sur les représentants en mission, tous sortis de la Montagne.
Centre et droite, ils se levèrent tous, et, s’unissant au petit groupe des Montagnards robespierristes, ils révoquèrent l’arrestation d’Héron, c’est-à-dire qu’ils replacèrent la police armée dans la main de Robespierre.
Les adversaires de celui-ci, battus à la Convention, tentèrent le soir un effort désespéré aux Jacobins. Tallien, assez adroitement, fît ressortir l’étonnante mobilité de l’immuable. « Les aristocrates rien maintenant… Longtemps on n’a pas voulu combattre Hébert, parce qu’on croyait s’en servir ; et maintenant on envelopperait parmi ses complices ceux qui l’ont toujours combattu !… Dites-nous à quoi désormais nous serons sûrs de reconnaître, et distinguer les patriotes ? » etc. Robespierre para très mal ce pénétrant coup de poignard. Il se rejeta dans le larmoyant. » Si vous ne frappez, dit-il, à la