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des mouvements qui se faisaient dans Paris, la fermeture des églises, les prêtres déclarés responsables des troubles, exclus de toute fonction. On profita d’une absence de Chaumette pour ajouter : de tout ouvrage, disposition inhumaine qu’il fit effacer.

Il montra la même fermeté pour les comités révolutionnaires, leur reprochant d’oublier que la Commune était leur auteur, leur centre et leur unité, disant qu’ils sectionnaient, fédéralisaient Paris en je ne sais combien de communes. « Ils suivent leurs haines personnelles, dit-il ; ils s’attaquent aux patriotes autant qu’aux aristocrates… Apprenons-leur que tous les hommes, y compris nos ennemis, appartiennent à la patrie et non pas à l’arbitraire. Et quand nous porterions nous-mêmes la tête sur l’échafaud, nous aurions fait un grand acte de justice et d’humanité. »

Il ajoutait ces mots très forts qui tendaient à liguer la Commune et la Montagne : « Rallions-nous à la Convention… Qu’ils sachent, nos ennemis, qu’il nous reste encore une cloche, et que, s’il le faut, elle sera sonnée par le peuple. »

Ce fut de la Montagne même, à laquelle Chaumette faisait appel, que Robespierre tira de quoi l’écraser. Danton, inquiet de l’épreuve qu’il allait subir aux Jacobins (et qui fut terrible en effet), s’assura par ce service l’assistance de Robespierre. La Convention, étonnée, vit, le 26 novembre, un nouveau Danton, robespierrisé, qui parlait de l’Étre