CHAPITRE III
FÊTE DE LA RAISON (10 NOVEMBRE 1793).
L’évêque de Paris et autres résignent leurs pouvoirs, 7 novembre. — Les comités essayent de terroriser l’Assemblée. — Ils s’appuient de la résistance de Grégoire. — Irritation de Robespierre. — Les comités frappent la Convention. — Accord de Chaumette et de la Convention. — Fête de la Raison à Notre-Dame, 10 novembre 1793. — Bazire réclame contre l’asservissement de l’Assemblée et contre l’avilissement de la Justice. — La Convention reçoit la Raison et la suit à Notre-Dame, 10 novembre.
La chose fut sue à l’instant même aux comités de
salut public et de sûreté. Violente fut leur irritation
contre ces audacieuses nouveautés, contre l’initiative
hardie de la Commune, contre l’encouragement
secret qu’elle trouvait dans la Montagne. Une machine
fut montée pour faire manquer tout l’effet de la
scène qui se préparait.
La séance s’ouvrit par la lettre d’un prêtre marié qui brutalement abjurait, disait que lui et ses confrères n’étaient que des charlatans, puis demandait pension pour lui, sa femme et ses enfants. — Lettre habilement combinée pour avilir d’avance la démission de Gobel, pour montrer que la suppression du clergé ne ferait qu’augmenter les charges