qu’il défendait, ne pouvait rien refuser aux menaces de la Commune ; Bazire, bien moins encore qu’aucun membre du Comité.
La fantasmagorie de ce grand mouvement, si terrible le soir, disparut le matin du 5. Le peuple se confia aux promesses et resta chez lui. Il ne vint que des députations à l’Hôtel de Ville, point de foule. Presque personne n’alla à l’Évêché. Les royalistes avaient manqué leur coup. Il restait de toute l’affaire juste assez d’apparence pour que la Commune pût l’exploiter encore, parler au nom du peuple et tourner tout à son profit.
Les meneurs de la veille furent furieux de voir que la pétition, arrangée par Chaumette, ne spécifiait rien de leurs demandes qu’un tribunal contre les affameurs et l’armée révolutionnaire. L’un d’eux, un imprimeur connu, attendit Chaumette au Pont-Neuf, et là, le voyant venir à la tête du cortège, il lui sauta à la gorge, criant : « Misérable ! tu te joues du peuple. »
La Convention, en attendant, pour avoir un gâteau à jeter au Cerbère redouté, s’était hâtée d’organiser le nouveau tribunal révolutionnaire, multiple, nombreux et rapide, qui fonctionnerait par quatre sections. Thuriot était au fauteuil.
Elle vota avec acclamation les propositions de la Commune, auxquelles Danton et Bazire ajoutèrent celles-ci, vraisemblablement convenues.
Danton reproduisit l’ancienne proposition de Robespierre, que l’on salariât ceux qui assisteraient aux