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CHAPITRE V

MORT DE CHALIER (16 JUILLET 1793).


La question lyonnaise était moins politique que sociale. — Les rêveurs de Lyon et des Alpes. — Le Piémontais Chalier. — Écrits de Chalier. — Accusations contre lui. — Son caractère ; sa violence et sa tendresse. — Les disciples de Chalier. — Son arrestation, 30 mai 1793. — Chalier en prison. — Son isolement. — La Convention intervient. — Mort de Chalier, 16 juillet 1793. — Dernières paroles de Chalier.


Marat est poignardé le 13, Chalier guillotiné le 16. Un monde passe entre ces deux coups.

Marat, le dernier de l’ancienne Révolution ; Chalier, le premier de la nouvelle.

Marat, pour Caen, Bordeaux, Marseille, est le nom de la guerre civile. Dans Lyon, Chalier est celui de la guerre sociale.

Ceci met Lyon fort à paît de l’histoire générale du girondisme.

La guerre des riches et des pauvres alla grondant, menaçant, jusqu’au combat du 29 mai, jusqu’à la mort de Chalier (16 juillet). Les riches, entraînant les marchands, les commis, le petit commerce, gagnèrent avec eux cette bataille et donnant le