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mais ils n’en furent pas moins perclus et parurent avoir mérité leur sort.

Tout ceci fît donc décidément croire une chose très fausse : Que la Gironde était l’alliée de la Vendée.

Le 13, l’Assemblée recevant à la fois cette terrible nouvelle de Saumur, et d’autre part une lettre insolente où Wimpfen lui annonçait qu’il avait arrêté deux de ses membres, le nœud fut tranché.

Danton, déjà accusé aux Cordeliers, aux Jacobins, crut ne plus pouvoir se taire sans se perdre, dans la vive émotion où paraissait l’Assemblée. Il invectiva contre la Gironde, loua le 31 mai et dit qu’il l’avait préparé.

Couthon saisit ce moment où la Montagne semblait décidément une par cette explosion de Danton. Il proposa et fît décréter la déclaration suivante : « Au 31 mai et au 2 juin, le conseil révolutionnaire de la Commune et le peuple ont puissamment concouru à sauver la liberté, l’unité, l’indivisibilité de la République. »


§ 2. — ROBESPIERRE ENTRE LES GIRONDINS ET LES ENRAGÉS (JUIN 1793).

Robespierre avait vaincu, et le même jour 13 juin il entra réellement au Comité par ses hommes, Couthon et Saint-Just.

Delmas, qui en était membre, ayant hasardé de défendre une des administrations inculpées, était