chercher à la Commune l’ordre de lever la consigne. » On attendit un quart d’heure.
Rien n’avait manqué à la laideur du triste événement ; on ne devait désirer nulle preuve plus manifeste de la violence subie par la Convention. Les ineptes instruments de cette violence en faisaient gloire et parade. Tout le jour, aux Champs-Elysées, on vit les apprêts d’un siège, tout le matériel de l’artillerie, des grils à rougir les boulets et autres machines semblables. Tel était le bon sens du général Henriot !
Le soir, au Théâtre-Français (Odéon), et dans d’autres sections sans doute, on fît des récits indignés des scènes du jour. Bonneville, celui qui le premier proposa la République, fit une protestation contre le 2 juin, et le Théâtre-Français voulait l’envoyer à toutes les autres sections. Cette décision n’eut pas de suite.
La lassitude était extrême ; on se soumit, et généralement on fut satisfait de voir la fin de la crise. La garde nationale, depuis quatre jours, était constamment appelée, et des jours entiers sous les armes. Les hussards de l’École militaire, qui étaient restés soixante-douze heures à cheval, n’avaient plus la force de retournera leur quartier ; ils restèrent mourants de faim aux Quatre-Nations, où la section leur donna à manger.
Le soir et toute la nuit, pour étouffer les résistances possibles on employa divers moyens. Le comité révolutionnaire de l’Hôtel de Ville demanda