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que la Montagne était dans ce complot ; elle en était innocente, aussi bien que la Gironde. Un Girondin, Sillery, un Montagnard, Danton peut-être, furent quelque temps Orléanistes. Pour ce dernier, j’ai peine à croire que le puissant organisateur de la République ait eu cette arrière-pensée. Ce qui m’en fait douter encore, c’est la vigueur avec laquelle il insista, malgré Dumouriez, pour révolutionner la Belgique de fond en comble, pour la républicaniser, l’unir à la France républicaine ; c’était briser le second espoir de la maison d’Orléans.

Pour revenir, Chabot objecta en faveur d’Égalité, qu’il était représentant. La Convention ajourna sa décision à deux jours. Le 19, après une discussion très longue et pitoyablement bruyante, la Gironde se divisa. Un Girondin mit à néant tout ce grand effort girondin. Pétion fît écarter la proposition de Buzot, demandant et obtenant que tout fût ajourné après le procès du roi.