Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 5.djvu/14

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de Turgot, la gloire maritime de son règne, Cherbourg et la guerre d’Amérique demandaient grâce pour lui.

Rapprochons ses allégations et les démentis que leur donnent les royalistes.


I. — Je n’ai jamais eu l’intention de sortir du royaume, dit-il, le 26 juin 1791, dans sa déclaration aux commissaires de la Constituante. — Il avait dit le 20 juin à M. de Valory, le garde du corps qu’il emmenait au voyage de Varennes : J’irai coucher demain à l’abbaye d’Orval, abbaye située hors du royaume sur terre d’Autriche (publié en 1823, page 257 du volume Affaire de Varennes, collection Barrière). Nul témoignage plus grave que celui de M. de Valory, qui donna sa vie au roi dans ce périlleux voyage, et, survivant par miracle, déploya en 1815 son fanatisme royaliste comme président de la cour prévôtale du Doubs.


II. — Je n’ai aucune relation avec mes frères, dit le roi dans la même déclaration du 26 juin 1791. Et dix jours après, le 7 juillet, dit Bertrand de Molleville (Mém., II, 171), le roi expédia ses pouvoirs à Monsieur. — Les mémoires judiciaires de Froment, premier organisateur des Vendées méridionales, nous ont appris, vers 1820, que le roi avait pour agent ordinaire près de ses frères l’Allemand Flachslanden.