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CHAPITRE VI

LE PROCÈS. — ESSAI DE LA GAUCHE POUR TERRORISER LE CENTRE ET LES NEUTRES.
LUTTE DE CAMBON ET DE ROBESPIERRE
(NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1792).


Barère, intimidé, incline à gauche, 5 novembre. — Forte position de Cambon. — Il veut la guerre universelle et la révolution territoriale. — Cambon hostile à Robespierre, à la Commune. — Il est attaqué par les Jacobins, les prêtres et les banquiers. — Ses mesures hasardeuses pour forcer Dumouriez de révolutionner la Belgique, 15 novembre. — Il est dénoncé aux Jacobins, 16 novembre. — Robespierre, pour les prêtres, contre Cambon. — Son article contre Cambon. — Il y demande qu’on borne et restreigne, la guerre. — Saint-Just attaque l’assignat et Cambon, 29 novembre. — La Gironde ne soutient point Cambon. — Cambon ne se soumet point aux Jacobins, mais les dépasse. — Il fait proclamer la guerre révolutionnaire, 15 décembre. — Il fait limiter le pouvoir des généraux. — Danton appuie le décret de Cambon. — Cambon est désormais fixé à la gauche. — Cambon et ses amis voteront la mort du roi.


La droite était profondément ébranlée par l’audace de la Montagne. Que pensait, qu’allait faire le centre, cinq cents députés sur près de sept cent cinquante que comptait la Convention ?

Cette masse lourde et muette était forte, comme masse ; elle trouvait dans le nombre, dans le silence, sa sécurité. Comment influer sur elle ?

Directement on ne le pouvait, mais peut-être indi-