bout de sept nuits et sept jours, qu’il disputa aux vers d’un frénétique embrassement.
Un voile couvrait encore ce tragique avenir. Et toutefois (telle est la prescience des grandes douleurs) Danton, sans nul doute, en avait le trouble confus, pendant qu’il allait le soir chercher aux bois de Sceaux l’amnistie de ses ennemis. Il allait, cet homme fier, traîné par la nécessité, bien plus que par l’espoir, sur cette route de décembre, déjà désolée et sombre, aux premiers souffles de l’hiver.
Nous ignorons malheureusement tout le détail de l’entrevue. Le hasard seul a conservé, fait connaître le résultat, si fatal à la France.
Nous ne savons même pas lesquels des Girondins furent appelés au mystérieux rendez-vous. Il paraît que plusieurs (Vergniaud, sans doute, et Pétion, Condorcet, Gensonné, Clavières, peut-être Brissot encore) amnistiaient Danton ; les autres ne voulurent point de traité.
Les autres, c’étaient les amis personnels des Roland, Buzot et Barbaroux.
Les autres, c’étaient les trois Girondins proprement dits, avocats de Bordeaux, Guadet, Ducos et Fonfrède. Les deux derniers, dans leur jeune enthousiasme de pureté républicaine, voulaient que la Révolution, leur vierge adorée, portât sa robe sans tache. Guadet, l’athlète ordinaire du côté droit, son ardent et infatigable parleur, s’était trop souvent battu contre Danton pour perdre jamais l’aigreur de la lutte.
Quelles furent les paroles de Danton, ses réponses