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CHAPITRE II

LE 10 AOÛT DANS L’ASSEMBLÉE. — LUTTE DE L’ASSEMBLÉE ET DE LA COMMUNE (FIN D’AOÛT).


Des vainqueurs du 10 août, fédérés, Gardes-françaises, etc. — Théroigne de Méricourt. — Meurtre de Suleau. — Impuissance de l’Assemblée. — Inertie des Girondins pendant la nuit du 10 août. — Situation de l’Assemblée dans la matinée du 10 août. — Le roi se réfugie dans le sein de l’Assemblée. — Deux paniques dans l’Assemblée. — Le roi, n’ayant plus d’espoir, fait cesser le feu. — L’Assemblée conserve à la royauté une chance de résurrection. — L’Assemblée s’annule elle-même. — Désespoir des familles des victimes du 10 août. — Défiance et fureur du peuple. — La Commune organe de cette fureur. — Sentiments contradictoires du peuple, sensible et furieux. — Danger de la situation. — Le roi, prisonnier, est enfermé au Temple. — La Commune exige la création d’un tribunal extraordinaire. — Influence de Marat sur la Commune. — Création du tribunal extraordinaire, 17 août 1792. — Danger de la France ; Longwy assiégé, 20 août. — Menaces de La Fayette, sa fuite. — Fermeté magnanime de Danton. — Premiers mouvements de la Vendée. — Le nouveau tribunal accusé de fonctionner lentement. — Nouvelle de la prise de Longwy. — Fête des morts du 10 août.


Il n’est pas facile de sonder le profond volcan de fureur d’où éclata le 10 août, de dire comment les colères de toutes sortes s’étaient entassées, accumulées, mutuellement échauffées d’une fermentation si terrible. Si nous ne pouvons les retrouver dans leur force et leur violence, énumérons du moins, ana-