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CHAPITRE VII

GRANDEUR ET DÉCADENCE DE LA GIRONDE (OCTOBRE-NOVEMBRE 1792).


La Gironde très forte en octobre. — Pétion obtient l’unanimité de Paris, 15 octobre. — Danger de la Révolution, si elle enraye. — Les violents poussent au procès du roi. — La Commune lance une adresse contre la Convention, 19 octobre. — La violence de la Commune compromet la Montagne et la société des Jacobins. — Irritation muette de Sieyès et du centre. — La Convention frappe Danton et la Commune. — Division du parti girondin. — Une fraction de la Gironde (la fraction Roland) attaque Robespierre par Louvet, 29 octobre. — Les meneurs de la Commune, menacés, font amende honorable, 31 octobre. — Apologie de Robespierre aux Jacobins et à la Convention, 5 novembre. — Barère la sauve en l’insultant. — La Gironde perd son influence sur Paris. Elle ouvre le procès du roi, 7 novembre. — Danger de ce procès pour la France.


Une chose précipita la bataille intérieure de la Convention et de la Commune, qui devint celle de la France. Paris, que la Commune prétendait avoir pour elle, se déclara contre, de la manière la plus manifeste, la plus authentique. Le premier usage libre que Paris put faire de sa volonté, ce fut de démentir par un choix significatif tout ce qu’on disait en son nom. Les violents, ainsi démasqués et voyant avec terreur leur petit nombre révélé par