dant ce temps, voici venir les dragons impériaux, qui s’ébranlent à la fin, vont, de leurs chevaux lancés, heurter l’infanterie parisienne. Nos volontaires montrèrent ici un admirable sang-froid ; avec l’heureux instinct qui caractérise cette population intelligente entre toutes, ils laissèrent venir la masse effrayante presque au bout de leurs fusils, firent une décharge à bout portant, qui, du premier coup, leur fit un rempart de cent chevaux abattus. La superbe cavalerie, poursuivie par Dumouriez et ses hussards, s’enfuit jusqu’à Mons.
Il revient alors vers l’infanterie : « À vous, mes enfants ! » Et il se met de toutes ses forces à chanter la Marseillaise. Ce fut un entraînement. Un Ça ira ! des ’plus sauvages continua, et les redoutes, en un moment, furent emportées, les canonniers tués sur leurs pièces. Les grenadiers hongrois, ces splendides colosses, qui ne pouvaient rien comprendre à cette furie, furent en un moment envahis, dominés, sabrés.
Dumouriez dit que l’exécution se fit par deux brigades de ses vieilles troupes et par trois vieux régiments de chasseurs à cheval et de hussards (Berchiny et Chamborand). Quelle part y eut l’infanterie parisienne, il ne le dit pas. Il semble pourtant que ces pentes et ce genre d’obstacles aient plutôt nécessité l’emploi de l’infanterie. Sa malveillance, du reste, est telle pour nos Parisiens, qu’après avoir avoué dans son rapport que la cavalerie impériale fut arrêtée par le premier bataillon