demande donc la peine de mort contre quiconque voudrait détruire l’unité en France, et je propose de décréter que la Convention nationale pose pour base du gouvernement qu’elle va établir : l’unité de représentation et d’exécution. — Ce ne sera pas sans frémir que les Autrichiens apprendront cette sainte harmonie. Alors, je vous le jure, nos ennemis sont morts. »
Robespierre parla dans le même sens, racontant, comme à l’ordinaire, les services qu’il avait si longtemps rendus à la liberté ; il assura que jamais, dans les assemblées électorales, on n’avait parlé d’attenter à la propriété. Il articula fortement le soupçon qu’un parti voulait réduire la République « à n’être qu’un amas de républiques fédératives ». Enfin, s’apercevant que son discours était froidement accueilli par l’Assemblée, il s’adressa ailleurs, au peuple des tribunes, se prosterna, pour ainsi dire, devant la foule, et, tout en déclinant le titre de flatteur du peuple, il prétendit que, quoi qu’on dît, on ne flattait jamais le peuple, « pas plus que la Divinité ».
Tout cela mal reçu. Mais Robespierre fut relevé par l’incroyable maladresse d’un des Girondins qui suivit.
Barbaroux s’offrit de signer l’accusation de dictature, il rappela qu’on l’avait pressenti sur la question de faire Robespierre dictateur. Il attaqua la Commune, déclarant que, pour Paris même, il n’avait aucune défiance. Pourtant il conseillait de réunir dans une ville les suppléants de la Convention, pour que l’As-