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la dictature. Mort à la mauvaise liberté ! l’esprit local et départemental, l’esprit de division et de démembrement. — En ce dernier point, il récriminait (sans aigreur) contre la Gironde et faisait craindre aux accusateurs de devenir accusés.

« C’est un beau jour pour la nation, un beau jour pour la République, que celui qui amène entre nous une explication fraternelle. S’il existe un homme pervers qui veuille dominer despotiquement les représentants du peuple, sa tête tombera aussitôt qu’il sera démasqué. On parle de dictature, de triumvirat. Cette imputation ne doit pas rester vague ; celui qui l’a faite doit la signer ; je le ferais, moi… Ce n’est pas la députation de Paris collectivement qu’il faut inculper. Je ne chercherai pas non plus à justifier aucun de ses membres ; je ne réponds que pour moi… Moi, je n’appartiens pas à Paris ; je suis d’un département vers lequel je tourne toujours mes regards avec un sentiment de plaisir ; aucun de nous n’appartient à tel département : il appartient à la France entière. Que cette discussion profite à la France. — Portons la peine de mort contre quiconque se déclarerait pour la dictature ou le triumvirat… — On prétend qu’il est parmi nous des hommes qui ont l’opinion de vouloir morceler la France ; faisons disparaître ces idées absurdes en prononçant la peine de mort contre leurs auteurs. La France doit être un tout indivisible. Elle doit avoir unité de représentation. Les citoyens de Marseille veulent donner la main aux citoyens de Dunkerque. Je