Cambon, qui n’était nullement un ennemi systématique de la propriété, voulait sans doute, dans le danger public, que le peuple eût toujours le droit de la régler pour le salut commun. Qu’importerait en effet que la propriété subsistât, si la personne périssait ? Il se rappelait le mot si juste de Danton : « Quand la patrie est en danger, tout appartient à la patrie. »
Au côté droit, du groupe qu’on nomma la Gironde, surgit le principe contraire. Le Girondin Lasource soutint que Danton, en demandant qu’on consacrât la propriété, la compromettait. Y toucher, même pour l’affermir, selon lui, c’était l’ébranler. La propriété, dit-il, est antérieure à toute loi.
La Convention décréta les deux propositions de Danton, mais sous la forme suivante (sans s’expliquer dans la seconde sur le droit de propriété) : 1o Il ne peut y avoir de constitution que lorsqu’elle est acceptée du peuple ; 2o la sûreté des personnes et des propriétés est sous la sauvegarde de la nation.
« Ce n’est pas tout, dit Manuel, vous avez consacré la souveraineté du vrai souverain, le peuple. Il faut le débarrasser de son rival, le faux souverain, le roi. »
Un député objectant que le peuple seul devait en juger, Grégoire, d’un grand élan de cœur : « Certes personne ne proposera jamais de conserver en France la race funeste des rois. Nous savons trop bien que toutes les dynasties n’ont jamais été que