que l’Église non seulement permet, mais autorise », etc.
Ces prophètes de guerre civile étaient sûrs de leur fait, ils risquaient peu de se tromper, en prédisant ce qu’ils faisaient eux-mêmes. Les femmes de prêtres, gouvernantes de curés et autres, éclatèrent les premières, avec une violence plus que conjugale, contre les curés citoyens. À Saint-Servan, près Saint-Malo, il y eut comme une émeute de femmes. En Alsace, ce fut la gouvernante d’un curé qui, la première, sonna le tocsin pour courir sus aux prêtres qui avaient prêté le serment. Les Bretonnes ne sonnaient point, elles frappaient ; elles envahissaient l’église, armées de leurs balais, et battaient le prêtre à l’autel. Des coups plus sûrs encore étaient portés par les religieuses. Les Ursulines, dans leurs innocentes écoles de jeunes filles, arrangeaient la guerre des chouans. Les Filles de la sagesse, dont la maison mère était à Saint-Laurent, près Montaigu, allaient soufflant le feu ; ces bonnes sœurs infirmières, en soignant les malades, inoculaient la rage.
« Laissez-les faire, disaient les philosophes, les amis de la tolérance. Laissez-les pleurer et crier, chanter leurs vieux cantiques. Quel mal à tout cela ?… » Oui, mais entrez le soir dans cette église de village, où le peuple se précipite en foule. Entendez-vous ces chants ? Ne frémissez-vous pas ?… Les litanies, les hymnes, sur les vieilles paroles, deviennent par l’accent une autre Marseillaise. Et ce Dies