Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 4.djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE V

LE 2 SEPTEMBRE.


Proposition conciliante du dantoniste Thuriot. — Deux sections sur quarante-huit votèrent le massacre. — La Commune voulait le massacre et la dictature. — Courageux discours de Vergniaud. — On demande à l’Assemblée la dictature pour le ministère. — L’Assemblée se défie de Danton, qui néanmoins évite de se réunir à la Commune. — Le comité de surveillance livre vingt-quatre prisonniers à la mort. — Massacre de l’Abbaye. — Danton n’accepte point l’invitation de la Commune. — Quels furent les massacreurs de l’Abbaye. — Massacre des Carmes. — Impuissance des autorités. — L’hôtel de Roland est envahi. — Robespierre dénonce une grande conspiration. — Tentative des ministres pour calmer le peuple. — Intervention inutile de Manuel et des commissaires de l’Assemblée. — Massacres du Châtelet et de la Conciergerie. — Maillard organise un tribunal à l’Abbaye et sauve quarante-trois personnes. — Dévouement de MMe Cazotte et de Sombreuil, de Geoffroy-Saint-Hilaire.


Le dimanche 2 septembre, à l’ouverture de l’Assemblée, vers neuf heures du matin, le député Thuriot, ami de Danton, fit une proposition conciliatrice qui semblait pouvoir empêcher le malheur qu’on prévoyait.

Thuriot en plus d’une occasion avait défendu, justifié la Commune. Née du 10 août, la Commune lui semblait la Révolution elle-même ; il pensait