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HISTOIRE
DE LA RÉVOLUTION
FRANCAISE




LIVRE VII



CHAPITRE PREMIER

LE 10 AOÛT.


La pensée du 10 août. — Les vainqueurs du 10 août. — Les sections nomment des commissaires et les envoient à l’Hôtel de Ville. — Précautions militaires de la cour, qui retient Pétion aux Tuileries. — Pétion délivré. — La nouvelle Commune prépare la voie à l’insurrection. — État intérieur du château. — Les nobles, les Suisses, la garde nationale. — Défiance témoignée à la garde nationale. — Le roi essaye de passer la revue. — Le roi universellement abandonné. — La Commune arrête le commandant de la garde nationale. — Mandat est tué. — Le roi quitte le château avec la reine. — L’avant-garde de l’insurrection se présente aux Tuileries ; elle est surprise, égorgée, dispersée. — La cour espérait-elle frapper un coup sur l’Assemblée ? — L’insurrection attaque les Tuileries. — Le roi fait dire de cesser le feu lorsqu’il n’a plus d’espoir. — Défense obstinée des Suisses, leur belle retraite. — La garde nationale tout entière se déclare pour l’insurrection. — Massacre des Suisses. — Clémence et modération de plusieurs des vainqueurs du 10 août.


La nuit du 10 août fut très belle, doucement éclairée de la lune, paisible jusqu’à minuit et même un peu au delà. À cette heure, il n’y avait encore