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de l’eau ; un garde national le prenait dans ses bras pour qu’on le vît mieux du quai, et il envoyait, ce pauvre enfant, des baisers au peuple. Personne ne vit cela impunément ni sans se troubler. La violence, vraie ou simulée, des journaux ne suffisait pas à combattre la sensibilité publique. Les Révolutions de Paris remarquaient en vain que ce monstre de roi avait si peu de cœur, était si peu sensible à sa situation, que, dès le lendemain de son retour, il s’était mis le soir, comme à l’ordinaire, à jouer avec son enfant. Beaucoup d’ardents patriotes s’indignaient contre eux-mêmes, en lisant, de se sentir des larmes dans les yeux.