armé d’un énorme bâton, aux émeutes souvent déguisé en fort de la Halle, M. de Saint-Huruge effrayait la canaille même.
Il y avait ensuite un bossu terrible (ils ont toujours marqué dans la Révolution), l’avocat de Marat, Cuirette-Verrières. Nous avons vu à cheval, le 6 octobre, le 16 juillet, ce polichinelle sanguinaire. Verrières, intrépide parleur, ne fut démonté qu’une fois ; ce fut dans une cause où l’on imagina de faire plaider contre lui un avocat non moins bossu.
Un petit homme, Mouchet, tout noir de peau, boiteux, bancroche, espèce de Diable boiteux, d’une amusante activité, sans être du complot, se remua beaucoup au 20 juin. Il était juge de paix dans le Marais, officier municipal, drapé de son écharpe. Le chef naturel du quartier eût été le héros du club des Minimes, la doublure de Danton, ce petit furieux Tallien. Mais Danton aurait trop paru.
Un baragouineur spirituel, Anglo-Italien, Rotondo, le dos sensible encore des coups de bâton qu’il avait reçus en juillet 1791, comptait bien se venger en juin 1792.
Et avec ces parleurs il y avait un homme qui ne parlait pas, qui tuait, l’Auvergnat Fournier, dit l’Américain.
Le meneur du faubourg Saint-Marceau, qui venait la nuit chez Santerre, était un M. Alexandre, commandant de la garde nationale. De là venait encore un homme d’exécution, élégant et fat, qui, n’ayant réussi à rien par en haut, se jetait en bas dans le