lois, et que par le mot responsabilité nous entendons la mort. — Disons au roi que son intérêt est de défendre la constitution ; que sa couronne tient à ce palladium sacré ; qu’il ne règne que par le peuple et pour le peuple ; que la nation est son souverain, et qu’il est sujet de la loi. Disons à l’Europe que le peuple français, s’il tire l’épée, en jettera le fourreau ; que si, malgré sa puissance et son courage, il succombait en défendant la liberté, ses ennemis ne régneraient que sur des cadavres. Disons à l’Europe que si les cabinets engagent les rois dans une guerre contre les peuples, nous engagerons les peuples dans une guerre contre les rois. (On applaudit.) Disons-lui que tous les combats que se livreront les peuples par ordre des despotes… (Les applaudissements continuent.) N’applaudissez pas, n’applaudissez pas, respectez mon enthousiasme, c’est celui de la liberté.
« Disons-lui que tous les combats que se livrent les peuples par ordre des despotes ressemblent aux coups que deux amis, excités par un instigateur perfide, se portent dans l’obscurité ; si la clarté du jour vient à paraître, ils jettent leurs armes, s’embrassent et châtient celui qui les trompait. De même, si, au moment que les armées ennemies lutteront avec les nôtres, le jour de la philosophie frappe leurs yeux, les peuples s’embrasseront, à la face des tyrans détrônés, de la terre consolée et du ciel satisfait. »
Cette puissante colère d’Isnard était véritable-