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CHAPITRE IX

LES JACOBINS ABATTUS, RELEVÉS (JUILLET 1791).


Qui fut coupable du massacre ? — Impression de l’événement aux Tuileries. — Terreur des Jacobins, 17 juillet. — Madame Roland offre asile à Robespierre. — Hésitation et fausses mesures des constitutionnels. — Démarche humiliante des Jacobins, 18 juillet. — Ils restent maîtres du local et de la correspondance. — Les Feuillants s’annulent eux-mêmes, 17-23 juillet. — Réorganisation des Jacobins, sous l’influence de Robespierre. — Adresses menaçantes des villes à l’Assemblée, fin juillet. — Elle renonce à saisir le gouvernement par ses commissaires, envoyés dans les provinces, 30 juillet.


Bailly, qui, parti du pont, avait à traverser la moitié du Champ de Mars, n’arriva au milieu, devant la garde soldée, qu’après l’affreuse exécution, et dit : « Qu’il était vivement affecté de voir que les imprudents avaient fait feu. » Un journal, qui du reste lui est très hostile, témoigne de cette parole.

Dans le procès-verbal, fait le soir à la municipalité, la chose est présentée de même, comme une imprudence, un désordre advenu malgré les autorités et sans leur signal[1].

  1. « Le corps municipal employait tous ses efforts pour faire cesser le feu, et M. le commandant général, qui était plus avancé dans le Champ de Mars, était accouru pour rétablir l’ordre. » (Procès-verbal aux archives de la Seine.)