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CHAPITRE IV

NUIT DU 4 AOÛT


Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. — Désordres ; danger de la France. — L’Assemblée crée le comité des recherches, 27 juillet. — Tentatives de la Cour : elle veut empêcher le jugement de Besenval ; le parti royaliste veut se faire une arme de la charité publique. — La noblesse révolutionnaire offre l’abandon des droits féodaux. — Nuit du 4 août, abandon des privilèges de classe ; résistance du Clergé ; abandon des privilèges de provinces.


Au-dessus de ce grand mouvement, dans une région plus sereine, sans se laisser distraire aux bruits, aux clameurs, l’Assemblée nationale pensait, méditait.

La violence des partis qui la divisait sembla dominée, contenue dans la grande discussion par laquelle s’ouvraient ses travaux. On vit alors combien l’aristocratie, adversaire-née des intérêts de la Révolution, avait été elle-même atteinte au cœur de ses idées. Tous étaient Français après tout, tous fils du dix-huitième siècle et de la philosophie.

Les deux côtés de l’Assemblée, en conservant leur opposition, n’en apportèrent pas moins un sentiment