l’Université de Paris il opposait les universités d’Orléans, d’Angers, de Montpellier et de Toulouse, toutes favorables au pape d’Avignon[1]. Il soutenait, comme on l’a vu, que l’Université de Paris n’était pas française, que, composée en grande partie d’étrangers, elle ne pouvait s’immiscer dans les affaires du royaume. C’étaient là de terribles griefs auprès de nos docteurs. Peut-être cependant lui auraient-ils à la rigueur pardonné tout cela ; mais, ce qui était bien autrement grave pour des lettrés, décidément irrémissible et inexpiable, il se moquait d’eux.
Déjà surannée, pour la science et l’enseignement, l’Université de Paris avait atteint l’apogée de sa puissance. Elle était devenue, pour ainsi dire, l’autorité. Depuis plus d’un siècle, cette vieille aînée des rois avait parlé haut dans la maison de son père, fille équivoque[2] en soutane de prêtre, et, comme les vieilles filles, aigre et colérique. Le roi aussi l’avait gâtée, ayant besoin d’elle contre les Templiers, contre les papes. Dans le grand schisme, elle se chargea de choisir pour la chrétienté, et choisit Clément VII ; puis elle humilia son pape.
C’était pour le roi un instrument peu sûr, et qui souvent le blessait lui-même. Au moindre mécontentement l’Université venait lui déclarer que la Fille des rois, lésée dans ses privilèges, irait, brebis errante[3], chercher un autre asile. Elle fermait ses classes, les