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HISTOIRE DE FRANCE

10 — page 38Édouard Ier écrivit humblement à ses sujets de Guyenne, etc.

« Nous avions un traité avec le roi de France, d’après lequel nous avons fait de vous et de notre duché certaines obéissances à ce roi, que nous avons cru être pour le bien de la paix et l’avantage de la chrétienté. Mais, par là, nous nous sommes rendus coupables envers vous, puisque nous l’avons fait sans votre consentement ; d’autant plus que vous étiez bien préparés à garder et à défendre votre terre. Toutefois, nous vous demandons de vouloir bien nous tenir pour excusés ; car nous avons été circonvenus et séduits dans cette conjoncture. Nous en souffrons plus que personne, comme pourront vous l’assurer Hugues de Vères, Raymond de Ferrers, qui conduisaient en notre nom ce traité à la cour de France. Mais, avec l’aide de Dieu, nous ne ferons plus rien d’important désormais relativement à ce duché sans votre conseil et votre assentiment. (Ap. Rymer, t. II, p. 644. — Sismondi, VIII, 480.)


11 — page 39L’indulgence de la Coutume de Flandre pour la femme et pour le bâtard…

« In Flandria jam inde ab initio observatum constat, neminem ibi nothum esse ex matre. » (Meyer, folio 75.) Le privilège fut étendu aux hommes de Bruges par Louis de Nevers : « Il les affranchit de bastardise, sy avant que le bastard soit bourgeois ou fils de bourgeois, sans fraude (1331). » (Oudegherst. Chron. de Flandres. — Origines du droit, l. Ier, ch. iii.) Les bâtards héritaient des biens de leurs mères. « Car on n’est pas l’enfant illégitime de sa mère. » (Miroir de Saxe.) — Diverses lois anciennes donnent même aux enfants naturels des droits sur les biens de leur père. (Grimm, 476.) — J’ai parlé ailleurs du droit des bâtards en France. Selon Olivier de la Marche, « il n’y avait en Europe que les Allemands chez qui les bâtards fussent généralement méprisés. » Guillaume-le-Conquérant s’intitule dans une lettre : « Moi, Guillaume, surnommé le Bâtard. »


12 — page 50Boniface VIII, vieil avocat, etc.

« Hic longo tempore experientiam habuit curiæ, quia primo advocatus ibidem, inde factus postea notarius papæ, postea cardinalis, et inde in cardinalatu expeditor ad casus Collegii declarandos, seu ad exteros respondendos. » (Muratori, XI, 1103.)