Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 2.djvu/541

Cette page a été validée par deux contributeurs.
531
APPENDICE

Pro numero comitum bis sex statuere plateas,
Atque domus comitum totidem fabricantur in urbe.

Id., ibid., p. 256.

58 — page 147Guillaume-le-Bâtard (il s’intitule ainsi lui-même).

« Ego Guillelmus, cognomento Bastardus… » Voy. une charte citée au douzième volume du Recueil des Historiens de France, p. 568. — Ce nom de Bâtard n’était sans doute pas une injure en Normandie. On lit dans Raoul Glaber, l. IV, c. vi (ap. Scr. fr., X, 51) : « Robertus ex concubinâ Willelmum genuerat… cui… universos sui ducaminis principes militaribus adstrinxit sacramentis… Fuit enim usui a primo adventu ipsius gentis in Gallias, ex hujusmodi concubinarum commixtione illorum principes extitisse. »

Page 147C’était un gros homme chauve, etc…

Will. Malmsb., l. III, ap. Scr. fr. XI, 190 : « Justæ fuit staturæ, immensæ corpulentiæ : facie fera, fronte capillis nuda, roboris ingentis in lacertis, magnæ dignitatis sedens et stans, quanquam obesitas ventris nimium protensa. »


59 — page 148, note 1En 1003, Ethelred avait envoyé une expédition contre les Normands

« Quand ses hommes revinrent, il leur demanda s’ils amenaient le duc de Normandie : « Nous n’avons point vu le duc, répondirent-ils, mais nous avons combattu pour notre perte, avec la terrible population d’un seul comté. Nous n’y avons pas seulement trouvé de vaillants gens de guerre, mais des femmes belliqueuses, qui cassent la tête avec leurs cruches aux plus robustes ennemis. » A ce récit, le roi, reconnaissant sa folie, rougit, plein de douleur. » (Will. Gemetic, l. V, c. iv, ap. Scr. fr. X, 186.) En 1034, le roi Canut, par crainte de Robert de Normandie, aurait offert de rendre aux fils d’Ethelred moitié de l’Angleterre. (Id., l. V, c. xii ; ibid., XI, 37.)


60 — page 149L’Église saxonne, comme le peuple, semble avoir été grossière et barbare

« Les Anglo-Saxons, dit Guillaume de Malmesbury, avaient, longtemps avant l’arrivée des Normands, abandonné les études des lettres et de la religion. Les clercs se contentaient d’une instruction tumultuaire ; à peine balbutiaient-ils les paroles des sacrements, et ils s’émerveillaient tous si l’un d’eux savait la grammaire. Ils buvaient tous ensemble, et c’était là l’étude à laquelle ils consa-