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LOUIS-LE-JEUNE ET HENRI II (PLANTAGENET)

seigneurs qui vexaient les églises eurent le roi pour ennemi. Il attaqua le duc de Bourgogne, son cousin, pour l’obliger à ménager les prélats de cette province. Il défendit l’Église de Reims contre une semblable oppression. Il écrivit au comte de Toulouse pour l’engager à respecter les saintes églises de Dieu. Enfin sa victoire de Bouvines passa pour le salut du clergé de France. On publiait que les barons d’Othon IV voulaient partager les biens ecclésiastiques et spolier l’Église, comme faisaient les alliés d’Othon, le roi Jean d’Angleterre et les mécréants du Languedoc.


    portaient un capuchon de toile, et une petite image de la Vierge qui leur pendait sur la poitrine. En 1183, ils enveloppèrent sept mille routiers ou cotereaux, parmi lesquels se trouvaient quinze cents femmes de mauvaise vie. « Les coteriau ardoient les mostiers et les églises, et trainoient après eux les prêtres et les gens de religion, et les appeloient cantadors par dérision ; quand ils les battoient et tormentoient, lors disoient-ils : cantadors, cantets. » (Chroniq. de Saint-Denis.) — Leurs concubines se faisaient des coiffes avec les nappes de la communion, et brisaient les calices à coups de pierres. (Guillaume de Nangis.)